1796 Rouen Fête de Victoires
Gericault Life
Fête des Victoires, au Champ de Mars, le 10 Prairial, An 4 ( detail), Girardet et Berthault, 1798. Image courtesy of the Musée Carnavalet.
Festival of Victories – Rouen
The Festival of Victories was celebrated in cantons across France on May 29, 1796. We provide here a description of the celebration in Rouen, Théodore Géricault’s home until 1796, or 1797. We cannot be sure whether Géricault attended the festival with his family. However, my view is that the family did participate, irrespective of their actual location within France, barring illness. We noted elsewhere Théodore Géricault’s lifelong passion for horses and horse racing. The artist was almost as interested in military scenes, battles, and parades. Where did Géricault acquire his interest in military subjects? We must include the Festival of Victories of 1796 as one of these possible influences.
1796 Rouen Fête de Victoires
1796 Journal Politique et Littéraires de Rouen et du Département de la Seine Inferieure, 11 Prairial An IV , (Lundi 30 Mai 1796) Rouen 11 Prairial (dép de la Seine inférieure). “L’institution des fêtes nationales remont aux temps les plus anciens: celle des fêtes guerrieres date les premiers triomphes de la liberté. Athenes et Sparte les consacrerent après la défaite du grand roi: l’amour de la patrie et la reconnoissance en formerent les éléments. Elles éléctrisoient le courage des hommes libres, elles les disposoinent à de nouvelles victoires, à la vue seule des gages de leurs derniers trophées; et dirigés par une impulsion généreuse ils ne respiroient plus que la haine de l’esclavage et le maintien de la liberté. La république française, assise aujourd’hui sure des bases solides, n’a pas méconnu le pouvoir et l’utilité des fêtes. En instituant celle de la reconnoissance de des victoires elle acquittoit une dette bien douce: elle récompensoit, au nome de la patrie, le courage qui a su triompher de tous les obstacles, combattre et vaincre pour la liberté; elle appelloit à une fête générale pour le liberté; elle appelloit à une fête générale tous les héros armés pour sa défense et qui ont versé leur sange pour elle, et par un lien invisible unissoit la chaîne des événements de l’avenir à la gloire brillante de ceux du passé. Chaque famille qui compte un défenseur de la patrie se sera plus particulièrement identifiée avec l’esprit et la célébration de cette fête, qui rappelle les incroyables succès des quatorze armées de la république obtenu contre l’Europe entière, coalisée contre sa liberté.”
“Avant-hier 9 une salve d’artillerie avoit annoncé la fête des Victoires, ordonnée par la loi du 18 Floréal et par l’arrêté du directoire exécutif du 20 du même mois. Hier 10 elle commença par une autre salve d’artillerie, tirée au lever du soleil, et l’heure de midi fut marquée par un troisième décharge de 21 coups de canon.”
“Précéde d’un gros détachement de la garde nationale de Rouen, ayant en tête leurs rambours et la musique, le cortege composé de toutes les autorités constituées est parti de la maison commune à trois heures, marchant au milieu de la compagnie des vétérans, et au bruit des instruments, qui ont exécuté différents morceaux, tels que l’air de départ des Marseilles, etc. etc. Arrivé sur la place du Champ-de-Mars, où la garde nationale de Rouen, le bataillon de l’Orne, n° 2, celui de Soissons, n° 6, une régiment de cavalerie, étoient rangés en bon ordre; un salve d’artillerie s’est fait entendre. Au milieu de la place étoit élevé un stylobate, devant l’arbre de la liberté; les attributs du la victoire, entassés autour, en faisoient l’unique ornement. Ce stylobate sembloit placé là pour couvrir, et dérober aux regards un monument qui y fut placé en d’autres temps; monument que le zele des vrais patriotes n’a up faire encore disparoître, et qui ne laisse que des souvenirs mêlés d’amertume.”
“L’objet de cette réunion étoit de célébrer la fête des Victoires. Le citoyen Lezurier, président de l’Administration municipale du canton de Rouen, a pris la parole, et dans un discoure énergique, a rapidement retracé les succès glorieux des troupes de la République, victorieuses des bords du Rhin à ceux du Pô. Il n’a point oublié de payer un tribut de reconnoissance à nos braves frères des bataillons de la Seine inférieure. Son discours a été couvert d’applaudissements. On a fait ensuite l’appel de ceux qui combattent pour la cause de la liberté et des familles qui ont aux armées, un ou plusieurs défenseurs. Différents morceaux de musique ont été exécutés, entr’autres l’ouverture d’Iphygénie, la bataille de Gemmappes, etc. Nouvel homage, offert par la reconnoissance au dévouement, au courage des soldats républicains, un nouveau discours a été prononcé; des révolutions militaires l’ont suivi; faits avec pres-tesse et précision, elles ont été fort applaudies; le feu de file et le jeu de l’artillerie n’ont rien laissé à désirer. Les troupes et tout le cortege ont ensuite défilé en bon ordre, précédés des défenseurs de la patrie, couverts de blessures et portant des palmes à la main. Arrivés à la maison commune, ces dignes victimes des malheurs de la guerre ont été introduites dans la salle des séances, et après un discours dans lequel s’est peinte la gratitude nationale, ces soldats blessés ont été conduits à un banquet frugal et civique, dont la fraternité faisoit les frais.”
“Le soir il y a eu un simulacre de bombardement, exécuté sur les deux rives de la Seine. Cette fête avoit attiré un grand nombre de spectateurs, la pluie respectant son motif honorable n’en a trouble que les derniers moments.”
Conclusion
Canon fire opened the festival. We have no reason to believe that the Gericault family would not join in the general celebrations. As wonderful and captivating as the uniforms, horses, weapons, and exercises must have been for Théodore, still a young boy, the site of the old and wounded men in uniform – some no doubt missing a limb, or an eye, will have made a lasting impression on Géricault, the child. The ‘reconnaissance’ part of the festival was an expression of gratitude, and recognition of the service of the wounded veterans, and a recognition of the citizens’ civic duty to always honor and ‘recognize’ this lasting debt, the people of France owed these citizens for the sacrifices each wounded veteran made for the nation.